Michel-Féline m'obsède. C'est une évidence : son recueil finira happé par ma bibliothèque, entre les mâchoires Fargue et Floupette. En attendant ce jour - en Zangra du net -, je recueille les petits cailloux semés qui me rapprochent toujours un peu plus de cet étrange poète.
Voici ma dernière trouvaille, un laconique compte rendu de L'adolescent confidentiel, paru dans la septième livraison de L'Art et L'Idée, la belle revue d'Octave Uzanne :
"Moins d'idées et plus de prétentions encore, avec les contorsions des mots, de la phrase et du rythme par lesquelles certains "jeunes" prétendent faire oeuvre de regénérateurs, tel est le signalement succinct de la plaquette appelée par M. Michel Féline, l'Adolescent confidentiel, et publiée l'autre jour à la Librairie de l'art indépendant. Entre nous, il n'y a pas d'art véritable qui ne soit indépendant; mais combien y a-t-il de soi-disants artistes, absolument indépendants de l'art !A ces orgueilleuses tentatives de dérèglement poétique, lesquelles, à en juger par l'infécondité extrême de ceux qui s'y livrent, doivent constituer un plaisir bien fatigant, je préfère mille fois de bonnes chansons paysannes en quelqu'un de nos vieux patois..." (B.-H. Gausseron, "Les Livres d'été", L'Art et L'Idée, T. II, n°7, 20 juillet 1892, p.35)
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