Or, voilà quelques semaines, j'avais passé commande à mon frère d'une photo de son buste, mélancolique et fatigué, sculpté par Charles Mathieu, qui fut inauguré, square Lafayette, en juillet 1900. Cette photo me parvenant en une période où le nom et l'oeuvre d'Ephraïm Mikhaël semblent connaître un regain de curiosité, j'ai trouvé intéressant de l'accompagner du "Tombeau" que lui érigèrent onze poètes symbolistes en février 1897, dans le n°86 (T. XXI) du Mercure de France. C'était un genre à la mode que le tombeau, très mallarméen, et qui, dans ce cas précis, remplit deux fonctions : l'une, canonique, d'affirmer la supériorité et le pouvoir vivifiant du Verbe poétique; l'autre, plus circonstancielle, d'opposer aux naturistes et aux fossoyeurs du symbolisme, les voix fortes de certains des poètes de 1886, unifiées dans la célébration d'une oeuvre justement symbolique de ce mouvement.
Voici donc
LE TOMBEAU D'EPHRAÏM MIKHAËL
par Marcel Collière, Rodolphe Darzens, André Fontainas,
André-Ferdinand Herold, Gustave Kahn, Charles Van Lerberghe,
Stuart Merrill, Pierre Quillard, Henri de Régnier, Saint-Pol-Roux
et Francis Vielé-Griffin.
1 commentaire:
Merci pour vos voeux. En fait je pensais plutôt à un passage et un commentaire sur mon propre blog. Cependant je consacre d'autres textes à la Bretagne ....
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